AUGMENTER SA TRÉSORERIE EN 3 ÉTAPES

3 étapes pour augmenter sa trésorerie Kledy Plus

Comment augmenter sa trésorerie ? Quelles sont les principales actions à mener pour augmenter rapidement et durablement son niveau de cash ?

La trésorerie, c’est le « carburant » de l’entreprise. Je vous propose de recenser quelques leviers simples et efficaces pour faire décoller sa trésorerie. Certes, vous les utilisez peut-être mais il est bon de se les remémorer par les temps qui courent ! Peut-être avez-vous de l’argent dans les poches sans le savoir… Voyons en détail si vous avez pensé à tout.

 

Les principes de base pour augmenter sa trésorerie

tout d’abord, il faut toujours avoir 2 réflexes et dans le bon ordre :

  • Rentrer de l’argent
  • Si cela ne suffit pas, baisser les dépenses

Pourquoi dans cet ordre ? Baisser les dépenses revient généralement à diminuer les ressources disponibles, dont celles nécessaires à assurer d’une part l’augmentation ou le maintien de l’activité et d’autre part, un minimum de sérénité pour le dirigeant et ses équipes.

La sérénité du dirigeant et de ses équipes augmente la trésorerie.

Pourquoi ? Le manque de trésorerie a 5 principales origines :

  • Une forte croissance
  • Un contexte qui a brutalement évolué
  • Un incident ponctuel plus ou moins récent que l’entreprise n’a pas voulu compenser (indemnités, perte d’un gros client, maladie du dirigeant,…)
  • Un manque de rentabilité chronique
  • Un mauvais choix ou un mauvais calcul des besoins d’un projet…

Ainsi, dans tous ces cas, une fois les solutions à court terme trouvées, il faudra soit maintenir un rythme élevé d’activité, soit conduire des changements pour inverser la tendance et voir croître ses disponibilités. Pour cela, le dirigeant devra faire des choix, rester lucide et motiver ses troupes, aller au combat en optimisant les moyens humains et matériels à sa disposition ! Sans sérénité, il risque de faire les mauvais choix, de se retrouver seul face à la tempête !

ÉTAPE 1 : RENTRER L’ARGENT

Augmenter les ventes

C’est généralement la première idée dans la mesure où c’est possible. Mais l’impact n’est pas toujours rapide et n’est garanti que si certaines conditions sont réunies.

Nous nous concentrerons donc sur les solutions suivantes, citées dans l’ordre des priorités, pour améliorer à court terme la trésorerie : impayés, conditions commerciales, banques, rentabilité des ventes.

Relancez les règlements en retard

Peut-être y avez-vous déjà pensé ? Ça vaut pourtant la peine de vérifier la liste de toutes les factures émises et non payées. Il y a parfois de sacrées surprises !

Au premier jour de dépassement de l’échéance, il faut y aller ! Appelez vos clients.

Faute de réponse immédiate, formalisez vos relances (mails dans un premier temps puis LRAR faute de réponse). Ce formalisme vous sera indispensable si malheureusement vous aviez à engager des poursuites ou tout simplement un organisme de recouvrement.

Pour vous simplifier la tâche, vérifiez votre logiciel de gestion, il est possible qu’il dispose d’un mode de relance automatique, très utile car en moyenne, 75% des factures relancées par mail reçoivent un paiement dans les 10 jours suivants. Si ce n’est pas le cas, contactez-nous, comme tout spécialiste en pilotage de TPE, nous pouvons vous renseigner sur les solutions existantes.

Recouvrement externe

Si votre client est de mauvaise foi ou que le relationnel ne suffit pas, que votre dossier est solide, ne perdez plus de temps, votre entreprise a besoin de vous pour redresser la barre ! Sous-traitez à des spécialistes (sociétés de recouvrement, avocats spécialisés, médiateurs, …). Ces organismes se rémunèrent généralement sur les sommes encaissées vous ne courrez donc pas beaucoup de risques et c’est souvent efficace.

Revoir les conditions de vente et d’encaissement

Au départ de toute affaire, il y a en général un devis, une offre affichée ou une commande. Une fois que votre client accepte l’offre, vous commencez à dépenser pour lui ! Souvent avant même d’encaisser !

Prenez un devis et faites une revue des conditions de vente en 10 questions :

  1. Demandez-vous un acompte (20 à 50% selon les activités) ?
  2. Encaissez-vous immédiatement cet acompte ?
  3. Pour des travaux ou des services étalés dans le temps, demandez-vous des paiements sur situation ou en-cours intermédiaires (très courant dans le bâtiment, mais également à pratiquer dans d’autres activités : avocats, conseil, industrie, …) ?
  4. Votre facture est-elle prête le jour-même de la livraison ou de la fin des travaux ?
  5. Réclamez-vous le paiement du solde au moment de la livraison / réception ?
  6. En cas de paiement différés, pourquoi proposez-vous un différé? Est-ce une demande du client ou une habitude ?
  7. En cas de paiement différés, les échéances sont-elles précises (une date et non pas « 30 jours ») ?
  8. Le mode de paiement est-il précisé (chèque, virement, …) ?
  9. Vos coordonnées bancaires (IBAN) sont-elles précisées sur vos factures ?
  10. Qu’est-il prévu en cas d’impayé ou de retard de paiement ?

Réduire les créances clients

Pour les clients professionnels chez qui vous êtes contraints d’accorder des délais, il y a 2 moyens d’obtenir une partie de la somme (jusqu’à 80%) par l’intermédiaire d’organismes financiers : l’escompte, l’affacturage.

Attention : les conditions d’accès sont assez complexes et les intérêts élevés. Cette option n’est donc à privilégier qu’en cas d’absolue nécessité.

Avoir recours à un financement externe

PGE, crédit, location, leasing, … : évitez l’auto-financement.

Dans la mesure du possible, sollicitez vos banques et organismes financiers pour les investissements et les projets.

Préserver votre trésorerie pour financer l’activité courante et anticiper ses variations.

Aussi, n’hésitez pas à vous faire accompagner utilement : les refus de financement sont souvent dus à des demandes mal préparées ! Nous sommes à votre disposition, cela fait également partie du métier de conseiller en pilotage !

ÉTAPE 2 : SORTIR MOINS D’ARGENT

Commencer par les fournisseurs

D’abord, soyez un client avec qui le fournisseur souhaite travailler.

Pour cela :

  • Payez à l’heure (quitte à négocier les délais)
  • En cas de difficulté, appelez avant d’être appelé, proposez des solutions
  • Soyez constant dans le temps, évitez les fournisseurs occasionnels

Maintenant vous êtes prêts à négocier, vous avez considérablement augmenté vos chances de succès. Demander à un fournisseur d’améliorer ses conditions ne coûte rien, comporte peu de risque et permet souvent d’améliorer sa situation avec un minimum d’effort.

Sachez cependant quoi demander, plus vous serez précis, plus vous serez crédibles :

  • Obtenir des prix (intéressant pour améliorer la rentabilité)
  • Des délais de paiement pour les factures en cours et/ou celles à venir (solution très rapide pour augmenter la trésorerie disponible)
  • Des livraisons plus rapides (moins de stock nécessaire = plus d’argent sur le compte)

Optimiser les achats

Le principe est d’acheter plus souvent, moins à chaque fois et de se faire livrer le plus tard possible.

C’est un travail d’équilibriste : si vous achetez trop peu ou que vous êtes livrés trop tard, vous ralentissez la production ou pire, vous payez des gens à ne rien faire ! Si vous achetez trop ou trop tôt, vous immobilisez inutilement de la marchandise et faites baisser votre trésorerie.

Pour cela, il faut mettre en place une gestion efficace des approvisionnements avec les outils appropriés. Des méthodes simples qui demandent peu de temps sont disponibles : c’est accessible à n’importe quelle TPE ou indépendant ! Encore faut-il disposer des bons outils et d’un peu d’organisation.

Vendre ce que vous avez en stock.

Une promotion, la mise en avant d’une offre, relancer certains clients… beaucoup de solutions existent. Encore faut-il y penser !

Vous l’avez compris, le stock, c’est de l’argent qui dort ! Vendre votre stock permet d’encaisser en minimisant vos décaissements !

Dans ce cas, vos ventes agissent directement et rapidement sur le niveau trésorerie.

ÉTAPE 3 : PILOTEZ LES YEUX OUVERTS

Nous avons trouvé des solutions court terme pour rentrer de l’argent, d’autres pour décaisser moins, éventuellement des financements externes, normalement les comptes en banque se portent mieux, nous commençons à souffler un peu. Maintenant, il s’agit d’y voir claire et de piloter pour se maintenir au-dessus de la surface.

Tenir un plan de trésorerie

Vous y porterez d’une part vos encaissements et ventes à venir et d’autre part vos charges récurrentes, y compris salaires et charges sociales ainsi que les dépenses connues à venir. Si vous n’êtes pas sûr de vous, consultez l’historique de vos comptes bancaires et votre compte de résultat annuel. Ils regroupent beaucoup d’informations utiles.

A partir d’un tableau Excel ou d’un logiciel de trésorerie, ce plan doit s’étaler sur 12 mois, et doit être actualisé au moins une fois par mois.

Cette partie est à considérer, si vous ne vous sentez pas à l’aise sur ces points, ne les mettez surtout pas de côté et faites appel à un spécialiste du pilotage TPE. Des solutions simples et accessibles existent, un peu de formation et d’accompagnement vous permettront une bonne maîtrise sans y passer trop de temps.

Grâce à une bonne visibilité sur l’avenir, vous prendrez les bonnes décisions et agirez avec plus de sérénité.

Vérifier sa rentabilité

Piloter les yeux ouverts, c’est s’assurer que les ventes d’aujourd’hui amélioreront à coup sûr la trésorerie et d’être en permanence rentable, c’est-à-dire que vos prix de vente couvrent bien l’ensemble de vos charges, vos propres revenus et le bénéfice que vous avez décidé d’obtenir en fin d’année.

Cela semble évident ? Mais si vous en êtes à ce stade de l’article, c’est que ce n’est pas nécessairement acquis !

Développer ses ventes impacte parfois la rentabilité et la trésorerie à la baisse si la situation n’est pas maîtrisée !

Il faut prendre le temps d’étudier le point de bascule, la rentabilité d’une embauche ou d’un investissement, le CA supplémentaire nécessaire pour rester « dans le vert », s’il vaut mieux embaucher ou plus d’heures supplémentaires, acheter ou louer, calculer l’argent qui sera nécessaire pour financer la croissance de l’activité, …

Et oui, augmenter le chiffre d’affaires, c’est comme voir arriver un vent favorable en mer : si on met les bonnes voiles, on va vite et loin, si on en met trop peu, on reste sur place ou on se laisse entrainer dans les rochers, s’il y en a trop, on casse tout !

Bien sûr, il reste une infinité de moyens de disposer de plus de trésorerie, le but était que vous en reteniez les plus simples d’accès et les 3 étapes dans le bon ordre : rentrez l’argent, baisser les dépenses et pilotez !

Si vous ne vous sentez pas à l’aise sur ces sujets, appelez-nous nous saurons vous donner de la visibilité et aider à reprendre le contrôle.

Contact :

Tel : 05 82 95 70 44

Formulaire de Contact

Retrouvons-nous sur LinkedIn